Lorsque je suis allé à la Galleria delle Accademie à Venise, pour voir la « Vierge aux Arbrisseaux », j’étais étroitement surveillé par des gardiens curieux et suspicieux de mes nombreuses feuilles, papiers, photographies, crayons de couleur, feutres. J’ai découverts alors que, non seulement les reproductions existantes n’étaient pas de bonne qualité (la meilleure étant une petite carte postale achetée sur un stand près du musée), mais qu’elles montraient l’œuvre avant qu’elle ne soit restaurée. Dommage que l’exposition « Bellini : les couleurs retrouvées » n’ait encore pas été réalisée avec un superbe catalogue à l’appui.. Pour l’exécution de la copie, le choix était réduit à un compromis : réaliser une peinture située entre l’ancien et le nouvel aspect, laissant indéfini certains détails (comme les mains de la Vierge) que la restauration a fait ressurgir.